Alors que le dernier trimestre de 2022 est entamé, de nombreux défis, liés à des contextes socio-économiques, peuvent vous mettre des bâtons dans les roues si vous souhaiter recruter et mettre en place de nouvelles stratégies RH.
Inflation, hausse des salaires, pénurie de main d’œuvre, « quiet quitting » et télétravail… Le marché du travail actuel est mouvementé.
Pour vous aider à affronter les défis qui vous attendent en acquisition et rétention dans les prochains mois, voici les tendances que nous avons observé jusqu’à maintenant sur le marché du travail en 2022 et des pistes de solutions pour 2023.
Inflation et hausse des salaires
Ce n’est un secret pour personne, le Canada a connu sa plus forte hausse de l’inflation en 40 ans dans les derniers mois.
L’inflation exerce une forte pression sur les salariés qui voient leur pouvoir d’achat diminuer. La pression d’augmenter le salaire de ses employés se fait donc aussi ressentir par les entreprises et est notamment accentuée par la pénurie de main d’œuvre.
Quelle est la solution, si vous êtes un employeur?
Premièrement, il faut reconnaître que les employés que vous augmentez de 2-3% s’appauvrissent tout de même à l’heure actuelle puisqu’en juillet, l’indice des prix à la consommation avait augmenté de 7.6% en 1 an.
De plus, les salaires sont en hausse dans la plupart des industries. Selon la firme Normandin Beaudry, c’est une hausse moyenne de 4,1 % qui est prévue pour 2023 par les organisations québécoises.
Bien que cela engage beaucoup de frais pour une entreprise, augmenter le salaire de ses employés peut être avantageux puisque cela peut vous éviter de devoir payer le prix d’un haut taux de roulement. En effet, les frais de recrutement et la perte de revenus causée par un poste vacant ne sont pas à négliger dans vos calculs.
Réviser vos échelles salariales peut donc être une bonne stratégie pour offrir des conditions compétitives à vos employés et améliorer votre rétention.
Attention toutefois à utiliser de bonnes sources et consulter des experts qui ont de bonnes connaissances du marché. Les sites comme Payscale et Glassdoor prennent parfois du temps avant de mettre à jour leurs données, surtout dans un contexte où les salaires montent rapidement, comme en ce moment. Il est donc judicieux de prioriser les études salariales publiées à chaque années par des firmes comme Hays, Randstad et Robert Half, par exemple, ou de consulter les offres d’emplois sur les sites d’affichages. Inclure plusieurs sources de données dans vos recherches est aussi une bonne pratique.
Transparence des salaires
Alors que les salaires augmentent, les mentions « Salaire compétitif » semblent disparaître des affichages de postes. En effet, dans un marché plus favorable pour les candidats, les employeurs commencent à faire preuve de plus de transparence au niveau salarial. Plusieurs entités, comme le site Indeed ou l'état de la Californie, comptent même obliger les entreprises à afficher les salaires sur leurs offres d’emploi.
Selon Indeed et LinkedIn, le salaire est d’ailleurs un des éléments les plus importants pour les chercheurs d’emplois qui consultent des affichages.
En tant qu’employeur, devriez-vous afficher vos salaires?
Si vous avez déjà revu vos échelles salariales afin qu’elles soient alignées avec le marché, cela peut être très bénéfique d’afficher vos salaires sur vos affichages de postes. En effet, vous serez plus attractifs aux yeux des candidats. Et qui voudrait se passer de candidatures en période de pénurie de main d’œuvre?
Si toutefois vous n’avez pas d’échelles salariales établies, ou si les écarts entre les salaires à l’interne sont élevés, il vous faudra tout d’abord régler ce problème, avant d’afficher les salaires pour vos postes à combler.
Vous aimeriez obtenir des conseils sur l’établissement d’une structure salariale dans votre entreprise? Ayant une bonne connaissance du marché de l’emploi, nous pouvons vous aider avec vos questions de rémunérations. Contactez-nous.
Pénurie de main d’oeuvre
La pénurie de main d’œuvre fait évidemment partie des tendances observées sur le marché de l’emploi en 2022 et 2023. Cela restera d’actualité au moins jusqu’en 2030, puisque la pyramide démographique s’inverse graduellement. Pour chaque personne qui quitte le milieu de l’emploi, 0,8 personne s’y insère.
Cela signifie des défis supplémentaires pour les employeurs qui cherchent à recruter, puisque la compétition pour les talents se fait plus grande et les candidats se font plus sélectifs.
Quelles sont les solutions pour réussir à recruter pendant une pénurie de main d’œuvre?
En plus des solutions pour palier à la pénurie de talents (automatisation, immigration et formation), améliorer votre processus de recrutement peut grandement vous aider. En 2023, il vous faut un processus rapide et une expérience candidat impeccable. En effet, ayant plus de choix qu’auparavant, les candidats n’hésiteront pas à se retirer du processus de sélection s’ils doivent passer de nombreux tests et entrevues, remplir d’interminables formulaires ou bien s’ils n’ont pas de nouvelles plus d’une semaine après avoir passé une entrevue.
Il vous faut donc être très proactif si vous souhaitez réussir vos recrutements. N’hésitez pas à revoir vos processus pour être plus agile et rapide. Et si vous manquez de temps pour recruter, engagez une firme externe, qui pourra dédier tout le temps nécessaire pour votre poste et les candidats qui démontrent un intérêt pour votre entreprise.
Pour être attractif, il vous faut aussi miser sur votre marque employeur et sur les conditions de travail que vous offrez à vos employés. Nous avons compilé dans cet article les conditions de travail à offrir à ses employés en 2023 pour être compétitif.
Quiet Quitting A.K.A. le désengagement de ses employés
Plusieurs articles récents parlent de « Quiet Quitting ». Bien que le terme soit nouveau, le phénomène ne l’est pas, bien qu’il gagne en popularité. En résumé, le « quiet quitting » consiste à ne pas être engagé dans son travail, à ne faire que le minimum requis.
Des employés désengagés ou détachés (psychologiquement) de leur travail, il y en a toujours eu. Mais les dernières années ont mis au grand jour le manque de loyauté et de reconnaissance de certains employeurs, ce qui fait que le désengagement des employés s’est multiplié.
Vous vous demandez s’il y a des risques que vos employés quittent ou « quiet quit »? Consultez notre article sur les Principales raisons de départs des employés.
Quelle est la solution pour garder ses employés engagés et motivés?
Cela passe par la satisfaction des trois besoins psychologiques essentiels. Pour être heureux dans son travail, l’être humain a besoin d’autonomie, d’affiliation sociale, et de compétence (se sentir compétent).
N’oubliez donc pas d’offrir de la reconnaissance à vos employés et de leurs offrir les ressources nécessaires à l’accomplissement de leur travail. Donnez-leur assez d’autonomie pour qu’ils restent motivés, et contribuez à leur sentiment d’affiliation sociale avec leurs collègues et gestionnaires.
Consultez cet article du Carrefour RH pour en lire plus sur la motivation au travail.
Peu d’engouement pour le retour au bureau
La plupart des sondages le confirment, les employés en télétravail souhaitent continuer de travailler à la maison la majorité de leur temps. Selon ADP Canada, 59% des québécois préféreraient travailler à distance au moins 3 jours par semaine.
Quelle est la solution, si vous êtes un employeur?
La crainte principale des gestionnaires et propriétaires d’entreprise est la perte de l’engagement, du sentiment d’appartenance et de l’esprit d’équipe en télétravail. Forcer ses employés à retourner au bureau alors qu’ils n’en ont pas envie serait toutefois contre-productif pour améliorer l’engagement de ceux-ci.
La clé ici est donc de sonder ses employés sur leur préférence de travail. Vous pourrez ensuite prendre ces préférences en compte lors de la création d’une politique de télétravail. Cette politique doit aussi évidemment être adaptée à votre entreprise et aux différents postes dans celle-ci.
S’adapter à la nouvelle réalité du travail n’est pas facile, mais si vous faites preuve de flexibilité et d’équité, vous êtes déjà dans la bonne voie.
Pour vous guider dans la création d’une politique de télétravail, consultez le Guide des CRHA sur les points à inclure dans une politique de télétravail.
Tous ces défis vous donnent le vertige? Commencez par dresser une liste des enjeux qui touchent effectivement votre entreprise. Attitrez ensuite des responsables pour ces différents défis. Et si vos gestionnaires et responsables RH se retrouvent submergés, n’hésitez pas à engager des ressources externes pour vous aider à naviguer le contexte actuel quelque peu mouvementé.
Vous aimeriez parler de stratégies d’acquisition et de rétention? Voici comment nous joindre :
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